lundi 26 mai 2014

Claques en série.


Hier, comme vous avez pu le voir sur le calendrier, c'était la fête des mamans.
Et j'avoue que quand on ne l'est pas ça craint.
En vrac, mes sœurs m'ont dit ce que leurs chères petites têtes blondes leur ont offert: pas de collier de nouilles mais des petits trucs tout aussi choupis.

Mon chéri a levé son verre au dessert et trinqué "à la fête des mamans". 

Ma belle-mère m'a montré le faire-part du petit cousin de chéri qui vient de naître… Beurk, comment il est trop beau ce bébé… Ce maudit faire-part est resté toute l'après-midi sur la table basse du salon, donc devant mes yeux…

On regardait je ne sais plus trop quelle chaine à la télé… et là ils annoncent que le prochain reportage se déroule dans une maternité ("par pitié, changez de chaîne…") Chéri a quand même l'idée de demander s'il n'y a pas autre chose, et ouf ma belle-mère change de chaîne.

Enfin, juste avant de partir, la grand-mère de chéri nous demande (elle a 90 ans et n'est pas au courant de tout, heureusement) : "Alors, vous allez en avoir un bébé ???
Avant, je lui répondais : "Mais oui, il faut juste être patient". Cette fois, j'ai fait une espère de grimace et un "pffff" et c'est tout…
Chéri, lui a répondu : "Mais oui, mamie, il va finir par arriver". 

Voilà, la journée s'est terminée par une visite éclair chez ma maman, un petit bisou (c'est quand même la fête des mamans pour ceux/celles qui n'auraient pas suivi) et on rentre chez nous….

J'ai oublié pleins de trucs, mais la journée a été tellement dur, faut pas m'en vouloir.

On dit qu'il faut arrêter d'y penser pour que ça marche, mais là comment arrêter d'y penser??? Je n'ai fait que ça toute la journée, me dire, me répéter sans cesse que je ne suis pas une maman…

Sinon, j'en suis à 4 piqûres de déca et rien à signaler.
Vivement l'écho de contrôle pour lancer la stim.

mardi 20 mai 2014

Grand n'importe quoi !!!


Je n'ai pas encore commencé mes piqûres (J-2 avant la première piqûre de déca) que déjà je fabule.
Me voilà partie à taper dans Gxxgle "date possible d'accouchement".
Genre, je sais déjà que la stim va trop bien se passer, que la ponction va être top, que je vais avoir des beaux blastos, qu'ils vont être transférés le 21 Juin (le jour de l'été) et qu' ils vont s'accrocher pour 9 mois. 
Je suis une grande malade. Je crois que je dois me faire soigner. 

J'ai même regardé les dates de mon futur congé maternité (avant Noël si je suis enceinte de jumeaux), je suis folle…
Enfermez-moi et que j'y reste une bonne fois pour toute…

Sinon, bah la tension monte, le stress se fait de plus en plus sentir, j'ai beaucoup de mal à trouver le sommeil et je me réveille 38 fois par nuit…
Je panique, je flippe mais je me dis que si je tape ce genre de requête débile, c'est qu'une toute petite minuscule partie de moi doit y croire quand même à cette FIV…

"Chapeau" à toutes les filles qui sont montées dans le train ces derniers temps et svp, laissez quelques places pour les copinautes, en vous serrant un peu, on devrait pouvoir monter aussi…

vendredi 16 mai 2014

Journée d'hier : hystéro and co

Ça y'est c'est fait.... 
Levée à 5h30, une petite douche à la Bétadine (hum, ça sent bon) et c'est parti. 
Arrivés (avec chéri) à 7h00 au CHU. 
L'infirmière est venue vers 8h00 me donnait un petit cacheton pour me détendre… qui n'a servi à rien du tout. 
Le must (un jour, on écrira un bouquin) L'infirmière me dit qu'elle me laisse un gobelet dans la salle de bain pour faire une analyse d'urine. Ok, je fais pipi sur demande donc pas de souci. Je l'appelle quand c'est fait et là j'apprends que c'était pour tester le Béta HCG. 
Aahh Aahh Aahh (rire jaune), Gourdasse, t'aurais regardé mon dossier, t'aurais vu que je n'ai plus de trompes, que je prends la pilule depuis 2 mois, je n'ai pas fait de pèlerinage à Lourdes dernièrement donc si j'étais enceinte, ça tiendrait carrément de la science fiction. Bref, on s'est regardés avec Chéri, j'avais limite les larmes aux yeux, pourquoi je ne sais pas, mais ça m'a fait de la peine. 
J'ai mis mes écouteurs et écouté ma musique jusqu'à 8h45 puis départ au bloc. 
L'interne anesthésiste me pose la perf et c'est parti pour un petit shoot… qui pour le coup, a bien fait son effet. En l'espace d'à peine 10 minutes je commençai à planer. 
Je n'ai rien senti du tout à l'hystéro, aucune douleur, juste que la Bétadine est super froide. 
Je me rappelle que le chirurgien a dit que mon utérus et mon endomètre sont parfaits. Youpi, même si je le savais déjà, ça fait du bien de l'entendre.
 Une petite heure en salle de réveil et vers 11h00 j'étais dans ma chambre. 
Un peu vaseuse, je me suis assoupie. 
Vers 13h00 une infirmière vient me proposer à manger : "Vous aimez les saucisses ???" "Euh, c'est pas possible d'avoir un pti déj plutôt? Genre un thé et des biscottes ???" "Si vous voulez…" Sauvée, des saucisses après une anesthésie, je dois dire que ce n'est pas ce qui passe le mieux… 
Et après bah, on attend, encore et encore. 
15h30, le chirurgien passe nous voir et nous confirme que tout va bien dans mon dedans, il a fait une petite biopsie comme prévu. Je lui demande si on peut partir. Et bien non, il faut attendre le passage de l'anesthésiste. 
Je vais prendre une petite douche, histoire de me réveiller et de sentir bon le gel douche, je m'habille et retourne sur mon lit. 
Et après bah, on attend, encore et encore. 
16h45, l'anesthésiste passe enfin, ce n'est même pas celui que j'avais en salle d'op… 
Bref, il me demande si je vais bien : "Euh oui super". "Vous avez les papiers de sortie?" Euh non!!!" 
Et après bah, on attend, encore et encore. 
17h15, on nous apporte enfin les papiers pour sortir. Génial, on rentre à la maison. 
18h30, j'étais avachie sur mon canapé, en pyjama, sous une montagne de couettes, devant un bon film. 
Ça y'est, c'est passé…

samedi 3 mai 2014

Terreur nocturne

En plein milieu de la nuit, je me suis réveillée, paralysée par la peur.

J'ai peur de la grossesse, de voir mon corps se transformer, de l'accouchement, des complications, de ne pas être à la hauteur, d'être sans cesse juger et observer, de ne pas pouvoir assumer et gérer, j'ai peur d'avoir peur pour mon bébé, j'ai peur qu'il ne m'aime pas, j'ai peur de ne pas comprendre ses pleurs, j'ai peur pour mon couple, j'ai peur d'avoir mal...

4 ans que nous essayons d'avoir un bébé, 4 ans à réfléchir à son prénom, 4 ans à discuter de son éducation, 4 ans à se demander s'il faut mieux une nounou ou la crèche, 4 ans à regarder les chambres d'enfants dans les magasins spécialisés, 4 ans à me demander si je dois allaiter au sein ou non, 4 ans à l'imaginer, 4 ans à rêver de le serrer contre moi, 4 ans sans lui.

Plus le temps passe et plus j'ai peur. Je finis même par me dire que si ça ne fonctionne pas, s'il ne s'accroche pas, cela vient de moi, parce que je ne fais pas ce qu'il faut pour qu'il s'accroche, parce qu'il ressent mes peurs.
J'aurais tellement aimé être une de ces femmes qui tombe enceinte en C1, sans rien avoir demander, ni même eu le temps d'y penser.
Mais, depuis 4 ans, j'ai eu le temps d'y penser et j'avoue que plus le temps passe, plus je flippe.
Je flippe d'être enceinte mais je flippe aussi de ne jamais l'être.