J'ai enfin franchi le
pas et suis allée voir une psychologue, après 5 ans de PMA et désir d'enfant,
j'ai décidé de me prendre en mains.
Il faut dire que
j'étais en train de craquer, je pensai que ça allait mais ça n'allait pas du
tout.
J'étais à cran, à
fleur de peau, tel un ballon de baudruche trop gonflé prêt à exploser, je ne
dormais plus et n'arrêtais pas de pleurer.
J'ai donc été voir mon
médecin, une psy, ma gynéco, parlé avec ma mère et enfin avec ma sœur.
Résultat, du bon et du
moins bon.
Mon médecin m'a donné
des anxiolytiques, que j'ai arrêtés après 7 jours, trop peur de devenir accro.
Ça m'a permis de dormir, me détendre et récupérer un peu. Je vais maintenant me
contenter de prendre des plantes jusqu'au prochain transfert.
La psy, que je
retourne voir dans 2 semaines m'a dit que "ce n'est pas dans ma
tête", ouf je ne suis pas dingo, il faut dire que j'avais presque fini par
y croire.
On a parlé de tout et
surtout de ma mère et de mon/son enfance. Sans vous donner les détails ma mère
a beaucoup souffert étant enfant et du coup j'ai toujours eu l'impression de
porter sa souffrance sur mes épaules.
La psy m'a donc
gentiment conseillé de lui rendre sa souffrance.
J'ai vu ma mère,
pleuré pendant une heure trente, mais nous avons pu échanger et ça c'est
primordial. Elle se sent rejetée car je ne lui raconte pas tout ce que nous
vivons, mais de toute façon, quand nous lui racontons elle ne sait pas quoi
faire pour nous aider, pas simple cette affaire. Je lui ai quand même dit d'arrêter
de se faire plaindre auprès de mes sœurs, que c'est nous qui vivons
l'infertilité et que c'est à nous de décider si oui ou non on veut en parler.
Les rapports
mère/fille sont toujours aussi compliqués ???
J'ai vu ma sœur qui
m'a annoncé vouloir un second enfant (3ème si on compte son
beau-fils). J'ai pleuré (pas devant elle bien sur) et elle m'a dit tout un tas
de conneries, du genre "il ne faut pas que tu te rendes malheureuse du
bonheur des autres". Quelle conne !!! Elle n'a juste pas compris que
ce ne sont pas vraiment des choses
faciles à gérer.
Va dire à une personne
en siège roulant de ne pas envier celui qui court…
Du coup, maintenant je
redoute le moment où je verrai son ventre s'arrondir.
Voilà pour les
nouvelles, du bon et du moins bon, bref la vie…