Je n'en peux plus de cette PMA de Mxxxx. Je suis
complètement à bout.
Flash-back :
Le 10 Juin, j'avais une écho afin de vérifier que
l'adéno(machintruc) avait disparu.
Oh joie, oh bonheur, tout allait bien, très bien même. Ma
gynéco n'avait jamais vu un si bel endomètre (en ce qui me concerne, je précise
bien). En plus, j'étais en pleine ovulation. Elle me lance : "ça sent le
transfert". Grosse surprise !!! Je venais chercher mon traitement pour le
prochain TEC et je repars avec une ordonnance pour une prise de sang, trop la
classe.
J'ai tout de même fait une prise de sang pour vérifier
les taux de progestérone, œstradiol… Tout était parfait.
Le 13 Juin, on file donc pour un transfert. Nos 2 petits
bouts, que nous avons prénommés Zig et Zag ont survécu à la décongélation.
On est à fond, on y croit vraiment. Personne n'est au
courant dans notre entourage.
Comme d'hab, on rêve, on se projette… On imagine même la
façon dont on fera les annonces.
Dans mon corps, je ressens souvent des douleurs, ça tire,
ça travaille, je n'arrête pas de me dire que cette fois, c'est la bonne. En
plus, je suis fatiguée, c'est sur ça va marcher.
Le 26 Juin, je me lève, c'est le jour de la prise de
sang. Je dis toute fière à mon homme "ouf, on a tenu les 14 jours, c'est
parti…".
Je vais aux toilettes, la suite vous la connaissez…. Je
m'effondre de douleur et de tristesse.
Forcément, je ne mange rien, tel un zombie, je m'habille,
envoie un sms à ma collègue en lui disant que je prends ma journée et file à ma
prise de sang.
Je passe la matinée entre le canapé et les toilettes. Je
pleure, je pleure et je pleure.
A 14h00 les résultats tombent : <2…
Mon corps est vraiment un sal enfoiré qui me fait croire
pendant 14 jours que c'est bon alors que strictement rien ne s'est passé.
J'ai passé le week-end a chialé, j'en veux la terre
entière. Je me suis même pris la tête avec mon homme, j'ai plusieurs fois
prononcé les mots "dépression", divorce", "suicide"…
Enfin, hier soir, on a parlé sérieusement avec mon homme.
Il m'aime tellement.
Heureusement qu'il est là. Il m'a dit qu'il ne
m'abandonnerait jamais, qu'on continuerait à se battre ensemble, que ce n'est
pas terminé.
Il reste 3 embryons congelés, il y'a aussi le don et cela
fait déjà plus de 6 mois que nous avons notre agrément. Certes, ce ne sera pas
cette année, mais un jour ou l'autre nous tiendrons notre enfant dans nos bras.
Il veut tout faire pour que je sois heureuse. Autant dire que la barre est très
haute.
Ce qui me fait peur, comme vous toutes d'ailleurs, c'est
le temps qui passe.
Notre (1er) enfant devrait déjà avoir 5 ans,
c'est autant d'années dont nous aurions pu/du profiter de lui. J'ai tellement mal quand je vois une femme
enceinte, quand on m'annonce une naissance, même lorsque je tiens un bébé dans
mes bras, je souffre.
J'aimerais tellement que ça s'arrête.
Aujourd'hui je fais donc appel à vous et vos
connaissances.
Je revois ma gynéco vendredi et cette fois, je ne
sortirai pas de son bureau sans une panoplie d'ordonnances et de tests en tout genre.
Que dois-je lui demander ?
Je sais qu'elle prévoit une hystéro, mais est-ce que ce
sera suffisant ?
Le prochain transfert sera surement en aout ou septembre
mais cette fois pas de transfert si je ne suis pas sure qu'ils s'accrochent.