vendredi 14 août 2015

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Pour remercier celles et ceux qui me lisent et me réconfortent.

Pour vous dire que je vous lis mais que je n’arrive pas à commenter.
Pourtant, Dame Nature a su être clémente avec pas mal d’entre vous ces dernières semaines. Je suis plus que ravie pour vous les filles.
Mais elle a aussi meurtri bien des cœurs… Qu’est-ce que j’aimerais avoir une baguette magique pour enfin exaucer vos vœux…

Pour dire que malgré tout je ne vais pas si mal. Je ne vais pas super bien, mais je ne vais pas super mal non plus. Je suis dans un entre deux… Un entre deux tentatives. Le moment où la tristesse et la douleur laissent place à l’espoir. Un espoir si petit mais un espoir quand même. Une toute petite lueur dans l’obscurité.

Le prochain transfert se fera surement en octobre.

En attendant, j’avance petit à petit. Je fais mon petit bonhomme de chemin même si je suis encore bien loin d’imaginer ma vie sans enfant et sans grossesse.
J’ai tellement envie/besoin de vivre ce moment (même si à en lire certaines, ce n’est pas rose tous les jours). Je veux être maman.
Etre tata, c’est chouette, être marraine, c’est génial, mais je veux beaucoup plus, je veux mon bébé à moi.

5 ans qu’on attend et espère, j’ai l’impression que cette attente ne prendra jamais fin. 
C’est tellement dur…

Et j’avoue que mon entourage du moment ne m’aide pas à aller mieux.

Une sœur enceinte, qui se plaint continuellement d’être fatiguée. Ok, je sais la grossesse c’est fatiguant, mais j’aimerais tellement moi aussi être fatiguée… 
En bonne frangine que je suis, je lui remonte le moral en lui disant que c’est pour la bonne cause et que d’ici quelques semaines, ça ira mieux.
Une copine qui a une petite puce de 3 mois et ne la supporte pas, se plaint sans cesse d’être fatiguée au point d’en regretter de l’avoir eue. Je sais, la naissance d’un enfant bouleverse ta vie mais quand même… 
En bonne copine que je suis, je lui dis que c’est normal et qu’elle va vite trouver son rythme avec la puce et que d’ici quelques semaines, ce ne sera que du bonheur.
Des collègues qui font des gosses à ne plus savoir quoi faire. Il y’en a même un qui m’a demandé de lui avancer de l’argent (à titre professionnel) pour changer de voiture. Il vient juste de se rendre compte que son 4ème gamin ne rentrerait pas dans la voiture mais n’a pas d’argent pour en changer…Sa femme accouche à la fin de mois.

Je sais bien, chacun ses problèmes, chacun sa conception de la vie, chacun son mode de vie, il ne faut pas juger ni critiquer mais merde à la fin, ça me saoule.

Moi, j’ai énormément d’amour à donner, un mari (presque) parfait, de l’argent (pas plein les poches mais largement ce qu’il faut), un boulot stable, une belle et grande maison et toujours pas de bout ’chou…