lundi 18 novembre 2013

Pleurer...

Cela fait bien longtemps que je n'ai rien écrit. Non pas que je ne sache pas quoi écrire, c'est juste que je me sens désemparée.

Ma voisine est partie accouchée, ça m'a vraiment foutu un coup au moral. Je l'avais vue il y'a environ 1 mois avec son bidon tout rond.  Ce n'est pas une voisine que je côtoie régulièrement ni que j'affectionne particulièrement et pourtant ça me fait super mal de savoir quand ce moment elle sert son bébé dans ses bras. D'ici un ou deux jours elle devrait rentrer de la maternité et je sais d'ores et déjà que je vais en souffrir… Savoir qu'il y'a un petit bout tout neuf dans la maison d'à côté…. Ça me donne juste envie de pleurer.

La cousine de mon chéri ne va pas tarder à accoucher et là encore je ne sais vraiment pas comment je vais réagir… Ah si, je sais, je vais pleurer, encore et encore…

Samedi,  alors que je faisais mon repassage, je me suis mise à penser au sapin de Noel. D'ici 2 semaines il faudra le faire. J'ai repensé que l'an dernier on s'était dit que cette année on achèterait un VRAI sapin, pas un truc artificiel, sans vie, un sapin qui "sent" Noel, un sapin où mettre les cadeaux de Bibou et comme ça on aurait pu faire des belles photos de nous trois devant. Je pensai soit être enceinte, soit être déjà maman… J'en ai parlé à mon chéri… Il m'a prise dans ses bras et je me suis mise à pleurer…

Hier, grande balade à pieds avec mes beaux-parents. On a marché 2 heures… ça nous a fait beaucoup de bien mais beaucoup de mal aussi. Forcément on a croisé des bébés dans des poussettes, forcément nos regards se sont croisés et forcément j'ai pleuré…

Ce matin, en me connectant sur facebook, je vois un message de ma sœur sur son mur : "J'ai envie d'avoir un autre bébé !!!" Il faut savoir qu'elle a deux enfants, une pitchoune de 3 ans et un petit poussin de 3 mois tout juste. En lisant ces/ses mots j'ai pleuré.

Voilà à quoi ce résume mon quotidien, je pleure. Je n'arrive vraiment pas à remonter la pente. Tout me fait mal, je ne m'en sors plus. Je ne sais pas si je dois consulter, me faire aider. Devant tout le monde, je reste forte, je me force à sourire et pourtant j'ai l'impression de m'éteindre petit à petit. Je ne sais plus où trouver la force de continuer à me battre… Je ne sais même pas si ça sert à quelque chose de se battre.
Je vois les copines de galère s'en sortir, passer de l'autre côté et j'ai le sentiment que moi, je n'y arriverai jamais. Après tout, cela ne dépend pas de moi mais bien du destin, de la nature, de la vie… Et si la vie a décidé de me faire souffrir, je ne vois vraiment pas comment je pourrai m'en sortir.

8 commentaires:

  1. J'étais dans le même état que toi au printemps 2012 et ça s'est renforcé quand j'ai fait une FC le jour de la fête de la musique cette année-là... J'avais l'impression de tomber en miettes un ptit peu plus chaque jour, et un jour, j'ai réussi à prendre mon téléphone et ai appelé une psy.... c'est difficile de se dire qu'on n'arrive plus à s'en sortir seule et qu'on a besoin d'une aide extérieure.... et c'est même un cheminement à faire dans sa tête en face à face avec soi-même, je crois... mais une fois qu'on franchit le pas, c'est le début d'un "mini poids" qu'on pose...
    Je te souhaite de trouver la force d'arriver à aller voir quelqu'un, ça ne règle rien, l'infertilité est toujours là, mais ça soulage de "vider son sac", de parler et ne pas tout garder pour soi, et surtout de ne pas se sentir jugée...
    Plein de courage.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour ton soutien Cé... c'est tellement dur de vivre tout ça, en se demandant quand est-ce que ça va s'arrêter ? Quand est-ce que j'aurai le droit de prendre mon bébé dans mes bras...???
      Je me laisse jusqu'au prochain rdv au centre, si ce que j'apprends le 19 Décembre ne me permet pas de remonter la pente et d' aborder FIV 4 plus au top que jamais alors je pense que je chercherai de l'aide...

      Supprimer
  2. J'ai aussi cette impression de m'éteindre de l'intérieur alors qu'à l'extérieur je donne le change. Alors parfois, j'ose dire que ça ne va pas. Et ça fait du bien. Quand la personne dit "Ça va?", au lieu de répondre par automatisme "Oui et toi?", je réponds que non ça ne va pas fort. La personne demande pourquoi et là je déballe tout et même si je pleure bah c'est pas grave ça fait du bien. Tu pourrais essayer? Avec quelqu'un de confiance, ta mère, un de tes soeurs?
    Je trouve d'ailleurs que ta soeur n'a pas été très délicate pour le coup du message facebook, se rend-elle compte de ce que tu vis, de ta souffrance?
    Si tu ressens le besoin de parler à un professionnel, n'hésite pas. La psy de la PMA m'avait fait beaucoup de bien, mais ça peut être n'importe quel psy, du moment que le courant passa bien.
    Et je suis là aussi, n'hésite pas.
    Courage

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ma soeur (mes soeurs), tout comme ma mère ne se rendent pas du tout compte de ce que nous vivons...
      Une autre de mes soeurs m'a même déjà dit : "Je regretterai de ne pas vivre une seconde grossesse...." (Son homme ne veut pas d'autre enfant) J'ai baissé les yeux et je n'ai rien répondu.
      Sinon comme j'ai dit à Cé, je me laisse encore un mois de reflexion. Si après le rdv au centre le 19 Décembre, je vais tjrs aussi mal alors je "consulterai".
      Bises Gribouillette et merci.

      Supprimer
  3. Cela est tellement dur de voir le bonheur affiché de certains et que eux ils ne se rendent pas compte de leur chance de leur bonheur et nous on est sur le quai à attendre et à etre spectateur.Je n'ai pas vécu tous ce que tu as vécu dans ce parcours, je n'ai pas encore commence les FIV, mais je comprend, car je pleure aussi interieurement de ne pas avoir mon bébé dans mes bras...

    Je pense que tu dois consulter et que tu ne devrais pas attendre.

    Pourquoi attendre encore...
    prend contact avec la psy de ton centre PMA et tiens nous au courant

    bisous
    http://cigogneestuperdu.blogspot.fr/

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est clair que c'est pesant de voir le bonheur des autres et souvent ils n'en ont même pas conscience. En éspèrant juste qu'un jour nous aussi on connaitra ce bonheur.
      Bises

      Supprimer
  4. Je suis désolée de te lire si mal.
    La douleur que l'on vit chaque jour doit sortir d'une façon ou d'une autre...
    Je pense comme gribouillette que la remarque de ta sœur était vraiment déplacée et ta réaction tout à fait compréhensible.
    Sache que tu n'es pas seule et si tu ne trouves pas de soutien auprès de ta famille, cherche-le auprès d'un professionnel ou pourquoi pas d'autres pmettes...
    Bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je commence à aller mieux... Je sais que la montagne est rude mais je veux "affronter" FIV 4 plus forte que jamais. Je sais que je dois me ressaisir et vos messages me font beaucoup de bien.
      Bises.

      Supprimer